Générations mouvement est le premier réseau associatif de retraités en France. Il regroupe près de 500 000 adhérents dans 8 000 associations locales réparties sur 84 départements. Ces associations mettent en place des activités variées qui permettent aux adhérents de tous les âges de conserver une vie sociale pour éviter l’isolement, et contribuent à l’animation des territoires.

À l’heure où le nombre de retraités ne cesse de croître (ils seront 17 millions en 2020) et où l’espérance de vie augmente chaque année, il est important pour notre mouvement de s’adapter aux nouvelles générations de retraités dont les modes de vie et les attentes diffèrent de ceux de leurs aînés.

La plupart d’entre eux ont bénéficié de conditions de travail moins pénibles avec davantage de temps libre pour les loisirs. Grâce aux progrès de la médecine et à une meilleure alimentation, ils sont en meilleure forme physique et souhaitent le rester. Leur espérance de vie à l’entrée en retraite est plus longue (20 ans environ) et ils considèrent ce temps comme une nouvelle vie à construire : ils sont à la recherche d’un rôle et d’une reconnaissance sociale qui leur permettront de rester actifs, utiles au monde qui les entoure.
Pour organiser cette nouvelle vie, ils ont globalement de meilleurs revenus et un pouvoir d’achat qui leur permet de « consommer » davantage que leurs aînés. C’est la génération des Trente Glorieuses, qui a connu des carrières pleines et linéaires. Ils ont aussi un autre rapport à la famille : beaucoup appartiennent à des familles « éclatées » dans lesquelles ils jouent toutefois un rôle central. Enfants de mai 68, ils ont aussi vécu la révolution numérique (ordinateurs, internet, téléphone portable, etc.) et ne sont pas coupés du monde moderne.

Autonomes et disponibles, ces nouveaux retraités souhaitent notamment :

  • Participer à des voyages et faire de nouvelles découvertes, de nouveaux apprentissages (photo numérique, jardinage, généalogie, etc.) ;
  • S’entretenir physiquement pour rester en forme (aquagym, marche, danse, etc.) ;
  • S’investir dans des activités intergénérationnelles qui leur permettent de transmettre (aide aux devoirs, échange de savoirs, etc.) ;
  • Apporter leurs compétences dans des actions qui les valorisent (patrimoine, protection de l’environnement, solidarité de proximité, etc.).

Quelle place nos associations font-elles à ces jeunes retraités ? Quelle aide pouvons-nous apporter pour la mise en place d’activités qui correspondent à leurs envies ? Comment combiner, dans une même association, les activités traditionnelles des plus âgés avec celles qui intéressent les plus jeunes ?
Ces questions se posent désormais avec acuité partout dans le réseau. Et les exemples sont nombreux d’associations qui ont su intégrer des plus jeunes, sans pour autant négliger les anciens.

Quelle activité ?

Les associations peuvent développer une multitude d’activités. Pour faire le bon choix, il est souhaitable de se poser les questions suivantes :

  • Quelles sont les envies des adhérents et, plus largement, des habitants de la commune ?
  • Y a-t-il un besoin qui n’est pas couvert dans la commune (initiation à l’informatique, gym douce, entretien du patrimoine, etc. ?)
  • Existe-t-il un talent, parmi les habitants (artiste, artisan, scientifique, technicien, etc.), qui aurait envie de partager et transmettre son savoir ?

Il faut donc s’intéresser à l’environnement particulier de l’association, ne pas réfléchir en circuit fermé et s’appuyer sur les opportunités qui existent à proximité. Un voisin qui revient d’un voyage au Pérou et qui a réalisé un diaporama de ses photos sera peut-être ravi de venir le présenter à votre association. De même, un passionné de littérature pourra accepter avec enthousiasme de faire vivre une section « lecture ». Un bricoleur de génie pourra lui aussi prendre plaisir à montrer ses astuces à d’autres. Pourquoi ne pas solliciter ces talents ?
Il existe par ailleurs aujourd’hui une offre associative déjà conséquente. Mais cela ne doit pas être un frein. On peut très bien mettre en place une section « marche » alors qu’il existe déjà une association de randonneurs dans le village.
Il faut seulement se différencier : proposer une marche découverte durant laquelle on s’arrêtera pour observer la flore ou une marche au profit d’une cause, etc.

Attention : certaines activités sont réglementées. Une association devra par exemple déclarer à la SACEM les soirées dansantes qu’elle organise et demander une autorisation municipale pour ouvrir une buvette. De même l’embauche de personnel, l’organisation d’un repas ou d’une collecte doivent respecter certaines obligations définies par la loi. Lorsque vous mettez en place une activité, il est donc important de savoir précisément quelles sont ces obligations de manière à vous protéger.

Qui s’en occupe ?

Dans nos associations, les responsables élus, présidents en tête, sont souvent sur tous les fronts. Ils gèrent, organisent et animent. Il est donc difficile pour eux de prendre à leur charge la mise en place d’une activité supplémentaire. En revanche, ils peuvent déléguer. L’association offre un cadre sécurisé : chaque volontaire est libre d’y développer une activité qui l’intéresse.
Il est primordial que les responsables recherchent en permanence, en interne comme dans leur environnement, tous les talents et compétences qui pourraient venir enrichir les activités de l’association. Ces interventions pourront être ponctuelles ou déboucher sur le lancement d’une activité régulière si les adhérents en manifestent l’envie et que l’intervenant accepte. Souvent, ce dernier se sentira valorisé en constatant que sa compétence est reconnue et que les responsables de l’association lui donnent les moyens de l’organiser.

À qui s’adresse-t-elle ?

Les activités mises en place par votre association doivent être réservées aux adhérents, c’est-à-dire aux personnes qui ont acquitté le montant de la cotisation annuelle et qui s’engagent à respecter les statuts. Cependant, vous pouvez ouvrir jusqu’à 6 manifestations par an à tout public, pour dégager quelques excédents et financer vos activités régulières. Mais attention : ces 6 manifestations doivent avoir un caractère exceptionnel, sans lien avec les activités régulières que vous proposez aux adhérents.

Combien ça coûte ?

Certaines activités peuvent nécessiter une embauche (activités physiques, par exemple), l’achat de matériel (initiation à l’informatique, activités manuelles) ou la location d’équipements. Il est important de préparer un budget prévisionnel dans lequel vous intégrez les dépenses envisagées. Cela permet de prévoir les recettes à trouver (frais de participation, subventions, etc.) et éclaire la décision qui sera prise par le bureau.

Cette activité est-elle assurée ?

La plupart des activités associatives sont garanties par le contrat Arcange. Ce contrat d’assurance exclusif est souscrit auprès de Groupama par votre fédération départementale qui paie le montant de la prime avec la cotisation que vous lui versez chaque année. Il est toutefois indispensable de comprendre qu’un assureur ne peut couvrir que les risques qui lui ont été déclarés : c’est pourquoi vous devez absolument inscrire dans vos statuts les activités que vous organisez, sans entrer dans le détail : si vous proposez des sorties ou voyages, indiquez « activités touristiques », si vous proposez des marches ou de la gym douce : « activités physiques », etc. seules quelques activités ne sont pas couvertes par le contrat Arcange et nécessiteront de souscrire une garantie supplémentaire : les sports aériens (parachutisme, parapente, etc.), la chasse, tout sport pratiqué à titre professionnel, la spéléologie, l’alpinisme, l’escalade sur falaise et structures artificielles, la nage en eaux-vives, le rafting, le canoë-kayak, les activités sportives de loisirs comportant l’utilisation d’un véhicule terrestre à moteur et les manifestations réunissant plus de 1 000 participants.

L’utilisation des salles et équipements

Selon le code général des collectivités territoriales, le maire est seul compétent pour donner à une association l’autorisation d’utiliser les locaux appartenant à la collectivité. Le cas échéant, le conseil municipal fixe le montant de la contribution qui sera réclamée à l’association. Lorsque vous utilisez de manière régulière ou à titre exceptionnel, gratuitement ou moyennant une contribution, des locaux ou équipements appartenant à la mairie (piscine, école), vous devez signer une convention de mise à disposition qui précise vos obligations concernant l’utilisation du bien et la sécurité des personnes qui y sont accueillies. L’association est en effet civilement responsable en sa qualité d’organisatrice. La garantie Responsabilité civile occupant d’immeuble du contrat Arcange couvre les risques d’accidents qui pourraient survenir. Votre association fournira donc une attestation d’assurance à la commune propriétaire.